D’humain à humain

Je me suis sentie comme une personne et non pas comme une malade

Je suis tombée malade en 2011, alors que le Centre OTIUM n’existait pas. Le soutien pour les malades était principalement donné par la Ligue contre le cancer, qui a fait un super job; j’y ai suivi des cours d’art-thérapie qui ont été tellement précieux pour moi. Pour les aspects complémentaires de ma prise en charge, j’ai cherché moi-même, j’ai rencontré des gens formidables mais aussi des thérapeutes tellement maladroits et mal à l’aise avec le cancer, oscillant entre pitié et peur.

Quand le Centre OTIUM a ouvert, c’est avec curiosité que j’ai poussé la porte. J’étais déjà hors de la phase urgente de la maladie et voulais la mettre derrière. Ma curiosité a été la plus forte. Je me souviens de mon entrée dans cet espace si joli et apaisant, et de l’accueil chaleureux de Rose qui donne une âme à cet endroit, joyeuse, bienveillante sans être intrusive; la juste posture pour moi. Je me suis sentie comme une personne et non pas comme une malade. Les bien portants ne s’en rendent pas compte, mais l’aspect les plus complexe de la maladie est l’aspect humain et la manière dont la maladie change les rapports avec les autres. Et c’est quand on redevient un humain que la guérison devient envisageable.

Au Centre OTIUM, les personnes que j’ai rencontrées accueillent celles qui traversent un épisode de maladie. C’est d’humain à humain, pas de spécialiste à malade. Pas besoin d’expliquer la maladie, celle-ci est remise à sa juste place. OTIUM est complémentaire avec les autres intervenants, essentiel par la diversité des approches proposées, mais surtout par l’humanité apportée à des humains traversant un épisode de maladie, dans la joie.

Merci. C.V.