«L’après» est aussi important que «le pendant»

Lors d’un contrôle en mai 2018, alors agée de 56 ans, on m’a découvert une petite tumeur au sein gauche. Ma vie a basculé en 24 heures… Tumorectomie, chimiothérapie et radiothérapie. Tous les traitements et prises en charge se sont terminés mi-décembre. Vive la Suisse et mes assurances !

Sept mois de tsunami, de course à relais, d’abandon de mes projets immédiats, de doute, d’espoir, de rires, de pleurs, (…).

J’ai eu la chance d’être bien entourée, dans un environnement paisible et bienveillant. Ma seule préoccupation était la réussite de mon protocole de soins.

Pendant cette traversée, je n’étais pas préparée à faire face aux douleurs, aux pépins connexes des effets secondaires, à la tristesse et à l’angoisse qu’on ne peut toujours partager avec ses proches car eux aussi ont besoin d’aide. Je me suis même retrouvée parfois dans le rôle de celle qui encourage les autres…

Le Centre OTIUM a été créé alors que je commençais mes traitements, mais je l’ai su bien plus tard. J’ai pu le rejoindre début 2019. «L’après» est aussi important que  «le pendant». Nicolas Herrmann a bouleversé ma vie en m’initiant à la méditation. Ma convalescence en a été enrichie et facilitée.

Mais c’est vrai qu’avoir pu compter sur un soutien bienveillant et non médical aurait été un «plus plus plus» pendant toute la période de mes traitements !

J’ai souffert parfois du manque d’empathie, de la froideur de certains soignants qui sauvent mais qui n’ont pas toujours les facultés d’écoute qui conviennent. La prise en charge rapide est ce qu’il faut, mais on se retrouve dans un tourbillon d’émotions et de questionnement qui nous dépasse. On se sent en perte de contrôle et on fait confiance. Je suis reconnaissante de tout ce que mes excellents médecins ont accompli grâce à leur savoir médical. Ils m’ont sauvée… Ce n’est pas rien ! Ils ne peuvent tout faire et la dimension du choc émotionnel doit être prise en charge ailleurs.

Lors d’un cancer, quand la mort nous visite d’une certaine façon, il faut le traitement du corps et de l’âme. Le Centre OTIUM s’occupe bien de ce deuxième aspect.

J’ai pu bénéficier du soutien du Centre pendant environ une année et j’ai choisi ensuite de m’éloigner un peu. Personnellement, je crois qu’il faut savoir aussi s’affranchir du cancer. Récemment, je suis retournée auprès de l’un des groupes de méditation en ligne. La pandémie a fait revenir quelques angoisses…

Merci OTIUM ! Merci à Linda, à Rose, à toute l’équipe et aux donateurs qui permettent à ce «service essentiel» d’exister.